Venir à Paris, profiter et lancer sa carrière, puis repartir : l’histoire de Marie

Il y a un temps pour tout. Voilà comment nous pourrions résumer l’histoire de Marie Le Bourdonnec. Venue sur Paris pour les études et après en avoir profité pour lancer sa carrière, elle a décidé de repartir dans sa région natale, la Bretagne, avec son conjoint et son fils. Elle nous partage son histoire.

Pourquoi êtes-vous venue vous installer à Paris à l’époque ?

J’avais 20 ans, j’ai eu l’opportunité de poursuivre mes études dans une école à Paris et j’étais ravie de découvrir autre chose que ma Bretagne natale. J’y ai passé 10 ans. Parmi mes amis de lycée et de prépa, beaucoup s’y sont installés également. On a beaucoup fait la fête ! C’était vraiment de chouettes années. Niveau pro, ça m’a permis de découvrir de belles boîtes et de me forger une belle expérience. J’y ai aussi rencontré mon conjoint, le père de mes enfants.

Quelles raisons vous ont poussées à partir ?

L’envie de changer de boulot après la naissance de mon 1er enfant, pourquoi pas tenter en province ? Mon conjoint et moi avons grandi en province, dans des maisons avec jardins, en partie à la campagne. La vie à Paris avec un enfant c’est sympa mais plus contraignant. Les bons côtés de Paris sont moins présents dans la vie quotidienne. Et puis il y a eu les attentats : Charlie Hebdo, le Bataclan. C’étaient les quartiers où on avait l’habitude de sortir, de travailler. J’ai postulé à une offre d’emploi sur Rennes, et j’ai été prise.

Où êtes-vous parti et que faites-vous maintenant ?

On s’est installé à Rennes, en Bretagne, ma région natale. Une ville dynamique avec un secteur numérique assez développé. Aujourd’hui, j’occupe toujours le même poste : Responsable communication digitale dans l’immobilier neuf.

Décider de partir, c’est une chose. Le faire en est une autre ! Comment avez-vous fait pour réaliser ce projet ?

Oui, tout est allé assez vite. Après avoir trouvé un job, j’avais 3 mois pour organiser l’installation de la petite famille dans une nouvelle ville/région. On a mis notre appart en vente, et on est venu passer quelques jours à Rennes pour trouver un appart à louer. Ma meilleure amie et mon frère vivaient (et vivent) à Rennes. Ma copine nous a laissé son appart pendant les quelques jours où nous étions là. Mon conjoint a conservé son job à Paris, faute d’avoir trouvé un emploi sur Rennes tout de suite, avec un peu de télétravail. On a mis en place une garde partagée pour mon fils qui avait 2 ans lors de notre arrivée à Rennes.

La plus grande crainte était : que je ne passe pas la période d’essai, que la ville ne nous plaise pas, que mon conjoint ne trouve pas de job ici.

L’espoir : une vie meilleure, un quotidien facilité et plus serein, moins speed, plus de temps pour notre famille, …

Le bilan en une phrase ?

Une excellente chose, mission accomplie ! Aucun regret. Aujourd’hui, Paris c’est juste pour le plaisir d’y passer un weekend et de retrouver nos amis qui y vivent encore.

Qu’avez-vous gagné en quittant la capitale ?

Qualité de vie : on a la chance de vivre dans une maison à Rennes, pas loin de la gare.

Qu’est-ce qui vous manque ?

Les théâtres et globalement l’offre culturelle de Paris.

Changer de vie, gérer le changement d’emploi, trouver un logement, organiser le déménagement… Quelles leçons tirez-vous de cette aventure ?

Je pense qu’on s’est plutôt bien débrouillés, les planètes se sont plutôt bien alignées. On a bien fait de louer pendant 1 an pour bien connaître la ville avant d’acheter là où on se sentait vraiment bien.

Baisse de salaire, prix de l’immobilier, coût de la vie… Quels sont les retours de votre porte-monnaie ?

Oui, on a un peu perdu sur nos revenus parisiens mais on a largement gagné en qualité de vie, comme expliqué plus haut.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui réfléchissent à faire comme vous ?

Peut être être sûr de trouver un job rapidement, rester positifs. Se renseigner sur la ville dans laquelle on envisage de s’installer et y passer des weekend pour prendre le pouls.

« Quitter Paris, c’est… »

… un pari fou qui peut valoir le coup ! (Et le coût !)

Merci à Marie pour ce riche témoignage !

Publié le 6 Nov, 2023