Vivre en Bretagne : quelle ville idéale choisir ?
À l’extrémité ouest de la France, la Bretagne est une région au caractère bien trempé et à l’identité affirmée. Forte de ses 3,3 millions d’habitants environ, elle s’étend sur quatre départements (Finistère, Côtes-d’Armor, Morbihan, Ille-et-Vilaine) et offre un littoral à couper le souffle sur l’océan Atlantique. Bastion historique de culture celtique, avec sa langue bretonne (et le gallo à l’est) toujours pratiquée par une partie des habitants, c’est une terre de traditions et de fierté locale. La population bretonne est réputée accueillante mais très attachée à son identité, arborant fièrement le Gwenn ha Du (drapeau breton) et perpétuant ses coutumes. Chaque été, de grands festivals comme le Festival Interceltique de Lorient ou les Vieilles Charrues attirent des foules, témoignant de cette culture vivante et conviviale propre à la Bretagne.
En Bretagne, on découvre un cadre de vie unique mêlant nature préservée, patrimoine riche et modernité. Les paysages y sont variés : 2 700 km de côtes alternant plages de sable, falaises sauvages (côte d’Émeraude, pointe du Raz…) et îles charmantes, sans oublier l’intérieur des terres avec ses forêts légendaires comme Brocéliande. Le climat océanique y règne en maître : les hivers y sont doux, les étés tempérés (rarement de canicule), ce qui rend la région agréable toute l’année. Ce climat apporte son lot de verdure et une douceur de vivre appréciable, bien différente du rythme effréné de la vie francilienne. D’ailleurs, la Bretagne est aujourd’hui l’une des régions les plus attractives de France : elle attire chaque année de nouveaux habitants en quête d’un quotidien plus serein et proche de la nature. Nombre de Franciliens font le choix de s’y installer, profitant notamment du TGV qui place Rennes à seulement 1h25 de Paris et même Brest à environ 3h30. La qualité de vie bretonne, faite de grand air, de convivialité et de sécurité, séduit de plus en plus de monde, « il fait bon vivre en Bretagne » comme le clament les locaux.

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Les guides des villes bretonnes
Les avantages de vivre en Bretagne
- Cadre de vie naturel et paisible : Vivre en Bretagne signifie profiter chaque jour de paysages maritimes et champêtres exceptionnels. Entre mer et campagne, la région offre un environnement ressourçant : on y respire l’air iodé du large et on peut facilement s’échapper en pleine nature. Le climat océanique y est plus doux qu’en Île-de-France, sans chaleurs étouffantes l’été ni gelées marquées l’hiver. Cette douceur, conjuguée à une pollution moindre, contribue à un bien-être notable, certains nouveaux habitants constatent même que leurs enfants tombent moins malades qu’à Paris, signe d’un environnement plus sain. De plus, la Bretagne est une région relativement sûre : avec un taux de criminalité d’environ 38 pour 1 000 habitants, elle se classe parmi les régions les moins touchées par la délinquance en France. Cette sécurité et la convivialité des petites villes bretonnes apportent une tranquillité d’esprit appréciable au quotidien.
- Coût de la vie plus abordable : L’un des attraits majeurs de la Bretagne réside dans son coût de la vie, bien inférieur à celui de la région parisienne. D’après l’Insee, la vie courante y coûte en moyenne 11 % de moins que dans l’ensemble du pays, ce qui signifie des économies substantielles sur les dépenses quotidiennes (courses, services, etc.). L’immobilier est particulièrement avantageux : que ce soit pour acheter ou louer, les prix bretons défient toute comparaison avec l’Île-de-France. En moyenne, les appartements en Bretagne sont ~6 % moins chers que la moyenne nationale, et les maisons ou terrains encore bien en dessous. Surtout, par rapport à Paris, les écarts sont énormes : les tarifs immobiliers bretons restent jusqu’à trois fois inférieurs à ceux de la capitale. Cela permet d’accéder plus facilement à la propriété, de disposer d’un logement plus grand (maison avec jardin, par exemple) pour le même budget qu’un petit appartement parisien. En somme, vivre en Bretagne offre un pouvoir d’achat accru et la possibilité de réaliser des projets (achat immobilier, activités de loisirs…) souvent inaccessibles en région parisienne.
- Économie dynamique et emploi : Contrairement à certaines idées reçues, la Bretagne affiche une économie robuste et diversifiée, offrant de réelles opportunités professionnelles. Le taux de chômage y est d’ailleurs le plus faible de France métropolitaine : seulement 5,9 % fin 2024, contre 7,1 % en moyenne nationale. Plusieurs secteurs y recrutent activement, notamment l’agroalimentaire (première région agricole et maricole de France), le tourisme, le numérique et les télécommunications (pôles technologiques à Rennes, Lannion…), l’industrie navale et automobile, la logistique ou encore les énergies marines. Rennes, la capitale régionale, est un pôle majeur du numérique et de la recherche, tandis que des villes comme Brest, Lorient, Vannes ou Quimper tirent l’économie locale dans divers domaines (défense, pêche, agro-industrie, etc.). Pour les actifs en reconversion ou les entrepreneurs, la Bretagne offre un terreau favorable avec de nombreux réseaux d’entreprises locales et un soutien au développement régional. Par ailleurs, la région bénéficie d’une main-d’œuvre bien formée : le niveau d’éducation y est supérieur à la moyenne, les jeunes Bretons étant plus souvent diplômés du baccalauréat ou de l’enseignement supérieur qu’ailleurs. Ce bon niveau scolaire, couplé à une forte dynamique associative et à la présence d’universités reconnues (Rennes 1 et 2, Brest, etc.), contribue à un climat social constructif. En résumé, partir vivre en Bretagne ne signifie pas sacrifier sa carrière : on peut y trouver du travail dans de bonnes conditions, avec l’avantage d’un équilibre vie professionnelle/vie personnelle plus facile à atteindre qu’à Paris.
- Culture, festivités et gastronomie locales : La Bretagne jouit d’une richesse culturelle unique en France, de par son héritage celtique et ses traditions encore très vivantes. Tout au long de l’année, la région vibre au rythme de festivals emblématiques. Parmi les plus célèbres, citons le Festival Interceltique de Lorient (rassemblant des artistes celtiques du monde entier), les Vieilles Charrues à Carhaix (plus grand festival de musique de France), ou la Route du Rock à Saint-Malo. Sans oublier les innombrables fest-noz (fêtes nocturnes bretonnes où l’on danse aux sons des binious et bombardes), ces réjouissances populaires sont inscrites au patrimoine immatériel de l’UNESCO et incarnent la joie de vivre bretonne. Vivre en Bretagne, c’est aussi s’immerger dans un patrimoine historique riche (sites mégalithiques, chapelles, cités corsaires…) et une vie locale rythmée par les marchés, les pardons (fêtes religieuses traditionnelles) et la culture maritime. Les traditions bretonnes créent du lien social et donnent une identité chaleureuse aux villes et villages. Sur le plan gastronomique, la Bretagne est un paradis pour les gourmands : on y déguste les fameuses crêpes et galettes de blé noir, le kouign-amann (gâteau au beurre), l’andouille de Guémené, le far breton, sans oublier les produits de la mer ultra-frais (huîtres, coquilles Saint-Jacques, poissons) accompagnés d’un bol de cidre local. Cette cuisine généreuse et authentique participe au plaisir de vivre dans la région. En somme, les Bretons savent allier convivialité et attachement à leur patrimoine, ce qui permet aux nouveaux arrivants de rapidement s’imprégner d’une culture locale vivifiante et de partager de bons moments en communauté.
- Accessibilité et infrastructures en progrès : Malgré son emplacement géographique à l’extrémité du pays, la Bretagne n’est aujourd’hui pas isolée du reste de la France, bien au contraire. Les investissements récents dans les transports facilitent grandement les liaisons avec Paris et les grandes métropoles. Par le train tout d’abord : la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de Loire permet de relier Rennes à Paris en environ 1h25 seulement, et Brest à Paris en 3h30 (contre plus de 4h auparavant). Le réseau TER BreizhGo complète la desserte à l’intérieur de la région avec des tarifs attractifs (trajets à 5 € certains week-ends, pass illimités, etc.). Côté aérien, plusieurs aéroports (Rennes, Brest, Nantes à proximité, Lorient, Dinard…) proposent des vols directs vers Paris (1h de vol) et vers de nombreuses destinations nationales ou européennes. Par exemple, un Paris-Brest en avion prend à peine 1h10. Sur le plan routier, la Bretagne a la particularité d’offrir un réseau gratuit : il n’y a pas de péages sur les voies rapides bretonnes. Les grandes villes et côtes sont reliées par des 2×2 voies bien entretenues, et l’entretien des routes a été une priorité régionale. On peut ainsi traverser la Bretagne d’est en ouest sans frais, ce qui n’est pas le cas dans d’autres régions. Enfin, la région dispose de 22 ports de commerce ou de voyageurs, dont trois grands ports (Saint-Malo, Brest, Lorient) ouverts à l’international, atout pour le transport maritime (ferries vers l’Angleterre, l’Irlande ou l’Espagne par exemple). En résumé, la Bretagne est bien connectée : vivre au « bout du monde » breton n’empêche plus de voyager facilement, ni de garder le contact avec ses proches ou ses clients à Paris. Cette accessibilité, ajoutée aux nombreux services publics de qualité (écoles, hôpitaux, infrastructures sportives et culturelles souvent modernisés), fait que l’on peut s’établir en Bretagne sans sacrifier son confort ni ses besoins du quotidien.
Les inconvénients de vivre en Bretagne
- Météo capricieuse et humidité : Le climat océanique breton, s’il est clément, apporte aussi son lot d’instabilité. Il pleut souvent en Bretagne, du moins par petites averses fréquentes. Ce n’est pas tant la quantité totale de pluie qui marque (Rennes reçoit ~694 mm de pluie par an, à peine plus que Montpellier), mais plutôt le nombre de jours arrosés et le ciel changeant. À Brest, on peut compter en moyenne 159 jours de pluie par an, contre seulement ~53 jours pluvieux à Marseille, un écart parlant. Le temps peut évoluer très vite au fil d’une même journée : un beau soleil le matin peut céder la place à une averse soudaine puis à du brouillard l’après-midi. L’humidité ambiante est un facteur à ne pas négliger : même avec des températures douces, l’air humide et le vent des côtes donnent souvent une impression de fraîcheur plus prononcée qu’à Paris. En hiver, le froid humide « pénètre les vêtements » plus que le froid sec du continent, et en été les soirées peuvent être fraîches. Le ciel breton est aussi souvent nuageux (beaucoup plus de grisaille qu’en Île-de-France). Pour certains, cette météo imprévisible et ces ciels gris peuvent jouer sur le moral ou nécessiter un temps d’adaptation. Il faut apprendre à faire avec la pluie, prévoir un imperméable en toute saison, et relativiser, comme disent les Bretons en plaisantant : « En Bretagne, il ne pleut que sur les cons » ou « il fait beau plusieurs fois par jour ». Quoi qu’il en soit, si vous recherchez le climat méditerranéen, la Bretagne n’est pas le choix idéal. En revanche, si vous fuyez les canicules, vous apprécierez sa douceur estivale. C’est donc un inconvénient relatif, à connaître toutefois : aimer la Bretagne, c’est aussi accepter sa météo parfois grincheuse.
- Éloignement et transports internes : La situation géographique de la Bretagne, en forme de péninsule à l’extrémité du pays, peut donner un sentiment d’éloignement. Paris n’est pas si loin en TGV, certes, mais pour se rendre dans d’autres régions plus lointaines (le Sud-Est, les Alpes, l’étranger hors Europe), il faudra prévoir des trajets plus longs. Cette position excentrée fait que certaines liaisons sont moins directes : par exemple, au départ de Bretagne, prendre l’avion pour des destinations internationales oblige souvent à transiter par Paris ou Lyon, faute de vols directs depuis les aéroports régionaux sur de longues distances. De même, rejoindre les stations de ski alpines depuis Brest ou Quimper représente une véritable expédition (pas de montagne à moins de 800 km à la ronde, on ne peut pas être plus loin des Alpes qu’en Bretagne). Sur le plan routier, si l’absence de péages est un avantage financier, elle s’explique par le fait que la Bretagne ne possède pas d’autoroutes à très grande vitesse comparables à celles reliant Paris aux autres régions. Les principales liaisons sont des voies express limitées à 110 km/h, et dès qu’on s’écarte de ces axes, il faut emprunter des routes départementales traversant de nombreuses communes limitées à 80 ou 50 km/h. Traverser la Bretagne en voiture peut donc prendre du temps, surtout pour atteindre des coins isolés du Finistère ou du Centre-Bretagne mal desservis. Par exemple, Brest n’a pas de ligne TGV à grande vitesse jusqu’au bout (le TGV ralentit après Rennes) et Quimper est à plus de 5h de route de Paris. Ces distances et temps de trajet peuvent peser pour ceux qui envisagent de faire souvent des allers-retours vers la capitale ou d’autres régions. Enfin, en zone rurale bretonne, la dépendance à la voiture est quasi indispensable : les transports en commun y sont limités et les commodités parfois éloignées (petits villages sans gare ni bus). Cet éloignement géographique n’est pas insurmontable, mais c’est un facteur à prendre en compte : vivre en Bretagne implique d’accepter d’être « au bout du monde » français, avec ce que cela comporte de décalage (on dîne plus tôt, on est sur le fuseau horaire de l’océan diront certains) et de trajets allongés pour sortir de la région.
- Moins d’opportunités dans certains domaines et salaires plus bas : S’installer en région bretonne peut signifier, pour un cadre parisien, de devoir composer avec un marché de l’emploi plus restreint dans certains secteurs. Certes, l’économie est dynamique et le chômage bas, mais la majorité des emplois locaux se concentrent dans quelques filières fortes (agroalimentaire, tourisme, services de proximité, BTP, secteur public…). Les postes très spécialisés ou à haute responsabilité, notamment dans la finance, le luxe, la haute technologie ou les sièges sociaux internationaux, y sont moins nombreux qu’à Paris. Beaucoup de grandes entreprises centralisent leurs postes de direction à Paris, ce qui peut limiter les options en province. Concrètement, cela peut vouloir dire qu’on ne retrouvera pas forcément en Bretagne un poste équivalent en niveau hiérarchique ou en salaire à ce qu’on avait en Île-de-France. D’ailleurs, les salaires moyens y sont nettement inférieurs : on observe en moyenne une baisse d’environ 20 % en quittant Paris pour la Bretagne. La région Bretagne affiche même la baisse moyenne de salaire la plus forte de France métropolitaine par rapport à Paris (≈ -21 % en moyenne). Ce chiffre global recouvre des réalités variées selon les métiers, certains domaines paient quasiment pareil partout, mais dans beaucoup de secteurs les rémunérations bretonnes sont moins élevées qu’en Île-de-France. Il faut donc anticiper une éventuelle baisse de revenus, souvent compensée par le coût de la vie plus faible. Pour les Parisiens, cela peut impliquer de renégocier son poste en télétravail (garder son salaire parisien en travaillant depuis la Bretagne), d’accepter un poste un peu moins bien payé localement, ou de changer de voie. À noter que certains choisissent aussi l’entrepreneuriat en arrivant en Bretagne, profitant du cadre de vie pour lancer leur activité (gîtes, freelancing, agriculture bio, etc.). Enfin, dans les zones rurales, l’emploi des conjoints peut être un défi : trouver deux bons postes dans le même coin n’est pas toujours aisé. En résumé, le sacrifice financier fait partie des points à peser : la Bretagne offre une vie moins chère, mais aussi souvent des salaires moindres et des évolutions de carrière plus limitées qu’à Paris. C’est le prix à payer pour la qualité de vie, et beaucoup l’acceptent volontiers, mais mieux vaut en avoir conscience.
- Offre urbaine et loisirs plus limités qu’à Paris : Passer de Paris à n’importe quelle autre région implique de perdre le foisonnement urbain unique de la capitale. La Bretagne, avec ses villes à taille humaine, n’échappe pas à la règle : même Rennes (≈ 220 000 habitants) reste une ville moyenne comparée à Paris. Pour un Parisien habitué à avoir tout, tout de suite, 24h/24, il peut y avoir un petit choc. Ici, les restaurants ne livrent pas forcément tard le soir, et on peut avoir fait le tour des (rares) restaurants japonais ou thaï de la ville en quelques mois. Une ex-Parisienne installée près de Lorient avoue par exemple que les livraisons de sushi à domicile lui manquent, tout comme la possibilité d’aller voir facilement des films en version originale dans de nombreux cinémas, ou encore la proximité de certains de ses amis restés à Paris. Ce témoignage illustre la différence d’offre : en Bretagne, on trouve bien sûr des restaurants variés, des cinémas, des boutiques, des salles de concert… mais en bien plus petit nombre qu’en Île-de-France. Le choix en sorties, expositions, spectacles ou bars branchés est plus restreint, surtout hors saison touristique. Les commerces ferment plus tôt le soir (et souvent le dimanche). Les transports en commun urbains sont moins développés (pas de métro excepté à Rennes, peu de trains tard le soir entre villes). De plus, la vie nocturne bretonne est plus calme : en dehors de quelques rues animées le week-end, les centres-villes sont assez tranquilles dès 22-23h, ce qui peut dérouter les fêtards invétérés. Pour autant, l’offre culturelle existe bel et bien, elle est simplement différente, plus locale et centrée sur les festivals, les événements ponctuels, la vie associative ou familiale. On passe moins de soirées au théâtre international ou dans des expos d’art contemporain qu’à Paris, mais on profite plus des concerts en plein air, des fest-noz, des fêtes de village ou des balades en bord de mer le dimanche. En bref, il faut être prêt à troquer la frénésie culturelle permanente de Paris contre une animation plus saisonnière et diffuse. Cela peut être un manque pour certains (surtout au début), mais beaucoup trouvent aussi du charme à cette simplicité et redécouvrent de nouvelles activités une fois sur place.
- Intégration et mentalité locale : S’intégrer dans un nouvel environnement est toujours un défi, et la Bretagne ne fait pas exception, d’autant qu’elle a une identité régionale très marquée. Les Bretons sont en général très accueillants, mais ils sont aussi fiers de leur région et peuvent se montrer un brin susceptibles vis-à-vis des critiques venant de l’extérieur. Un nouvel arrivant devra parfois apprivoiser ce patriotisme local : comme le note un résident, il existe un certain chauvinisme breton, où l’on supporte mal qu’un « non-Breton » émette des réserves sur la Bretagne, alors que les locaux eux-mêmes critiquent volontiers leur coin entre eux. Cela se traduit par exemple par le sempiternel débat sur « Nantes est-elle bretonne ? » ou par la passion avec laquelle les habitants défendent leurs spécialités (ne surtout pas dire du mal du kouign-amann ou confondre galette et crêpe !). Pour un Parisien, il peut y avoir quelques quiproquos culturels au début : on pourra gentiment le chambrer sur « la capitale » qu’il a quittée, et il devra montrer patte blanche, prouver qu’il respecte la culture locale (apprendre deux-trois mots de breton, s’intéresser à la musique celtique, supporter l’équipe de foot locale peut-être…). Ce ne sont pas des obstacles insurmontables, au contraire : beaucoup de « Parisiens d’adoption » en Bretagne deviennent de fervents amoureux de la région. Néanmoins, il faut parfois du temps pour se faire accepter pleinement, surtout dans de petites communes où les réseaux d’amitiés sont établis de longue date. Il est recommandé de rester humble et ouvert, arriver avec une attitude condescendante de Parisien suffisant serait la pire des erreurs. S’impliquer dans la vie associative locale, discuter avec ses voisins, participer aux événements du coin aidera grandement à se faire des connaissances. Par ailleurs, il convient de ne pas idéaliser à l’excès la vie en Bretagne : certains témoignages de nouveaux arrivants déçus rappellent qu’on peut rapidement déchanter si l’on avait des attentes trop élevées. Sandrine, qui a déménagé avec sa famille, nous met en garde : « Attention de ne pas idéaliser ! ». Après quelques mois, elle avoue avoir perdu ses repères et réalisé qu’elle avait idéalisé son projet breton, ce qui a rendu l’adaptation très difficile. Ce genre de déconvenue reste rare, mais il souligne qu’une transition de vie doit être préparée psychologiquement. Le changement de rythme est réel (la vie est plus lente, moins centrée sur le travail), ce qui peut déstabiliser au début. On peut aussi éprouver un manque de son ancien entourage : famille et amis peuvent être loin, et il faut se recréer un cercle social. En résumé, l’intégration en Bretagne nécessite d’être patient, curieux et respectueux des particularités locales. Pour un Parisien, c’est parfois une remise en question salutaire de son mode de vie, à condition d’aborder cette nouvelle vie sans clichés ni illusions. Avec le temps, la plupart trouvent leur place et finissent par se sentir chez eux en Bretagne, mais il faut accepter cette phase d’adaptation initiale.
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