Partir vivre à La Rochelle : le témoignage de Noëmie

Aujourd’hui, nous vous proposons de partir à La Rochelle avec le témoignage de Noëmie, qui nous explique comment elle s’est installée là-bas après son parcours à l’international.

 

Avant toute chose, comment êtes-vous arrivé(e) sur Paris et pour quoi faire ?

J’ai grandi en banlieue parisienne (93) que j’ai quittée à 13 ans pour partir vivre au Mexique avec ma famille pendant 2 ans. Nous sommes revenus en France quand je rentrais en première et nous sommes installés dans le 12e à Paris. J’y ai fait mon lycée, et ma prépa avant de partir faire une école de commerce à Lille. Je suis rentrée à Paris le temps d’un stage de césure de 6 mois et j’y ai vécu à nouveau un an et demi pour mon premier job dans une startup à la fin de mon école.

 

Combien de temps êtes-vous resté(e) sur Paris ?

En tout, à Paris même, j’ai vécu environ 6 ans.

 

Quelles raisons vous ont poussé à quitter Paris ?

Quand je suis rentrée en école à Lille, parce que j’ai eu l’EDHEC donc j’ai dû partir. Ensuite après mon premier job, je suis partie pour rejoindre mon compagnon qui était en VIE en Irlande, parce que j’avais réussi à trouver un job là bas.

 

Maintenant que vous avez quitté la capitale, où habitez vous ? Que faites-vous ?

Après 5 ans en Irlande et 1 an à Budapest, nous nous sommes installés à La Rochelle. J’ai crée une start up dans l’orientation professionnelle avec 5 associés dont 4 sont à Paris et une à New York.

 

Partir de Paris : comment vous êtes-vous décidé et avez-vous franchi le pas ? Comment choisir la ville ?

En fait, nous voulions absolument éviter de revenir à Paris. Après 5 ans à Galway qui est une ville très vivante mais pas très grande du bord de mer en Irlande, où les gens sont sympa, souriants, zen, où on se déplace facilement, où les loyers sont abordables… Nous n’avions pas envie de troquer tout ça pour le stress, le monde, les petits espaces parisiens. Même si c’est vrai que Paris offre des opportunités professionnelles parfois difficiles à trouver ailleurs, ça ne justifiait pas à nos yeux de sacrifier le confort d’une vie et d’une ville plus paisibles, plus proche de la nature, aussi. Nous avions envie de mer et/ou de montagne, de grands espaces.

Je rêve pour ma part de m’offrir un jour une maison et à Paris ce n’était pas possible ou alors au prix d’heures interminables passées dans les transports. Nous avons maintenant un petit garçon de 9 mois et j’avais envie qu’il puisse profiter du grand air, d’un jardin.

Quant à la vie culturelle qui est souvent une des raisons évoquées pour rester à Paris, nous ne sommes pas de grands habitués de spectacles et théâtre donc ça ne nous manque pas. J’adore Paris. Mes parents y vivent toujours, à deux pas de Saint Michel, je trouve que c’est une ville magnifique, j’aime y revenir, m’y balader…mais tout ce monde, ces gens qui courent, se pressent dans les métros, tirent la tronche, râlent, ça ne me convient pas.

Comme je pouvais bosser de n’importe où pour ma propre entreprise, et que mon compagnon a pu trouver un travail ici, c’était parfait. A La Rochelle, il me suffit de voir le bord de mer pour me sentir en vacances. Il fait beau très souvent, les gens sont plutôt agréables, en 15mn on est partout (même si La Rochelle est connue pour être infernale pour les voitures mais nous ne vivons pas en centre ville, mais dans une petite ville juste après La Rochelle).

 

Quels conseils donneriez-vous aux parisiens qui veulent partir ? Ressources utiles, personnes à connaitre, outils…

C’est vrai qu’on a un peu galéré à notre retour, mais surtout parce qu’après toutes ces années à l’étranger, on était sortis des radars français. De mon côté heureusement, j’avais récupéré un numéro de sécurité sociale pendant ma grossesse et j’avais toujours mon compte en banque, mais mon compagnon n’avait plus de sécu, plus de compte en banque, jamais payé d’impôts en France. Il a fallu appeler des tas d’assurances pour en trouver une qui accepte de prendre en compte son bonus auto de ses années en Irlande. Pour le déménagement ça n’a pas été simple non plus. Louer un camion pour déménager à 500km c’est compliqué, parce que le kilométrage est généralement limité à 200km et que peu de loueurs proposent de déposer dans une agence différente (et puis ça coûte un bras). Un conseil : regarder les tarifs des grandes surfaces comme Super U ou Carrefour.

Je pense que c’est toujours bien de discuter avec des personnes qui vivent dans la ville qu’on convoite pour avoir leur avis sur le quotidien, les trucs à savoir. Si vous ne connaissez vraiment personne, lisez les blogs, rejoignez des groupes sur Facebook, rendez vous sur des forums… Ensuite quand on opère un changement de Paris à la province, je pense qu’il y a un ajustement à peu près inévitable à prévoir au niveau des revenus et même si le coût de la vie tend à être moins cher, c’est quelque chose qu’on peut prendre un peu de temps à accepter.

 

Merci à Noëmie pour ce témoignage ! Retrouvez-la sur Twitter : @no_mapas

 

Publié le 24 Avr, 2017