Vivre à Bordeaux

Bordeaux est la préfecture de la Gironde et le chef-lieu de la région Nouvelle-Aquitaine. Neuvième commune la plus peuplée de France avec environ 265 000 habitants (2022), elle s’étend au cœur d’une agglomération de plus de 840 000 habitants. Réputée mondialement pour ses grands vins et son patrimoine, son centre historique surnommé le Port de la Lune est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO pour son ensemble urbain exceptionnel – il s’agit même du plus vaste ensemble urbain protégé au monde lors de son inscription en 2007. Longtemps affublée du sobriquet de “belle endormie” en raison de son relatif calme provincial, Bordeaux a connu ces vingt dernières années un véritable renouveau. L’arrivée de la LGV la plaçant à 2 heures de Paris a boosté son attractivité : la cité girondine a vu affluer de nombreux nouveaux habitants, notamment des Parisiens en quête d’une meilleure qualité de vie, et s’est hissée en tête des classements des villes où il fait bon vivre. Aujourd’hui, Bordeaux allie le charme d’une ville d’art et d’histoire (plus de 400 monuments historiques, second total après Paris) à l’effervescence d’une métropole économique innovante. Capitale mondiale du vin et haut lieu de la gastronomie, siège d’un grand port maritime et d’une université de renom, Bordeaux se présente comme une alternative séduisante pour qui envisage de quitter Paris tout en conservant un cadre urbain dynamique dans un environnement plus doux.

• Mérignac (Gironde) – À l’ouest de Bordeaux, deuxième ville du département
• Pessac (Gironde) – Au sud-ouest de Bordeaux, connue pour son vignoble de Pessac-Léognan
• Talence (Gironde) – Banlieue sud de Bordeaux, pôle universitaire
• Villenave-d’Ornon (Gironde) – Banlieue sud, aux portes des Graves viticoles
• Saint-Médard-en-Jalles (Gironde) – Banlieue ouest, technopole aéronautique
• Bègles (Gironde) – Banlieue sud, en pleine évolution urbaine
• Gradignan (Gironde) – Banlieue sud-ouest verdoyante, campus universitaire
• Le Bouscat (Gironde) – Banlieue résidentielle limitrophe de Bordeaux au nord-ouest
• Cenon (Gironde) – Banlieue est, sur la rive droite de la Garonne
• Lormont (Gironde) – Banlieue nord-est, à l’entrée du pont d’Aquitaine
• Libourne (Gironde) – Ville moyenne à 30 km à l’est, au cœur du vignoble de Saint-Émilion
• Arcachon (Gironde) – Station balnéaire atlantique, à environ 70 km au sud-ouest (bassin d’Arcachon)
• La Teste-de-Buch (Gironde) – Ville du bassin d’Arcachon, abritant la célèbre dune du Pilat
• Gujan-Mestras (Gironde) – Ville ostréicole du bassin d’Arcachon
• Blanquefort (Gironde) – Banlieue nord, zone viticole du Médoc en périphérie
• Eysines (Gironde) – Banlieue nord-ouest résidentielle
• Floirac (Gironde) – Banlieue est, connue pour sa salle de spectacle (Arkéa Arena)
• Angoulême (Charente) – Ville d’art à ~100 km au nord-est, reliée en TGV (~40 min)
• Périgueux (Dordogne) – Ville historique à ~120 km au nord-est
• Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) – Grande ville du Pays basque à ~180 km au sud-ouest

• Immobilier devenu onéreux – Victime de son succès, Bordeaux a vu les prix de l’immobilier flamber de +70 % entre 2013 et 2023. Les appartements anciens s’y négocient autour de 4 600–5 000 € le m² en moyenne (plus de 7 000 € dans les quartiers huppés), rapprochant Bordeaux des prix de Lyon et la rendant plus chère que Marseille ou Toulouse. Les loyers ont suivi la même tendance haussière, ce qui complique l’accès au logement pour les budgets modestes.
• Transports saturés aux heures de pointe – La croissance rapide de la population a engendré des embouteillages quotidiens sur la rocade et les grands axes. En ville, il est difficile d’échapper au trio “tramway-boulot-dodo”, les trams et bus étant bondés aux heures de pointe. Se déplacer peut demander patience et anticipation, malgré les efforts pour développer les alternatives (vélos, parkings-relais…).
• Densification et vie urbaine stressante – L’essor de la métropole s’est accompagné d’une forte densification urbaine. Les Bordelais déplorent un manque d’espaces verts et une qualité de l’air perfectible en centre-ville, avec parfois l’impression d’étouffer l’été. Il devient aussi difficile de se stationner ou de trouver une table en terrasse sans réserver. Certains comparent désormais le rythme bordelais à celui d’un “petit Paris” avec son lot de stress.
• Salaires plus bas qu’à Paris – Si le coût de la vie est moindre, il faut noter que les salaires moyens à Bordeaux sont environ 9 % inférieurs à ceux de Paris (environ 2 356 € nets mensuels contre 2 595 € à Paris). Le marché de l’emploi, bien que dynamique, est aussi moins étendu qu’en Île-de-France dans certains secteurs très spécialisés. Il peut donc être nécessaire d’ajuster ses prétentions salariales ou son projet professionnel en conséquence.

Bordeaux conviendra parfaitement aux Parisiens en quête d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ni trop grande ni trop petite, la métropole girondine offre le meilleur des deux mondes : un cœur de ville animé, avec sorties culturelles, restaurants et vie nocturne, et à la fois une proximité immédiate avec la nature (plages océanes, vignobles, campagne environnante). Ceux qui aiment profiter de leurs week-ends pour s’évader au grand air trouveront leur bonheur : en moins d’une heure, on peut se retrouver sur la dune du Pilat face à l’océan ou dans les forêts des Landes à respirer le pin. Les familles apprécieront la douceur du climat, la présence de nombreux parcs, d’écoles et d’activités pour les enfants, le tout dans un environnement perçu comme plus sûr et serein qu’en région parisienne. Bordeaux est également une ville idéale pour les amateurs de vin et de gastronomie, qui pourront explorer une multitude de châteaux viticoles et profiter d’une scène culinaire en plein essor.

En termes de rythme de vie, Bordeaux séduira celles et ceux qui veulent ralentir par rapport à Paris, sans pour autant renoncer à la dynamique urbaine (événements, innovations, réseaux professionnels). La présence de nombreux étudiants et jeunes actifs (plus de 100 000 étudiants dans l’agglo) garantit une atmosphère jeune et cosmopolite. Par ailleurs, les télétravailleurs et cadres en mobilité y trouveront un port d’attache plaisant, avec la possibilité de faire des allers-retours à Paris en TGV lorsque nécessaire. En somme, Bordeaux est idéale pour les profils en quête d’une qualité de vie élevée, d’un climat plus clément et d’un environnement convivial, tout en conservant des opportunités professionnelles variées. Elle l’est moins, peut-être, pour ceux qui recherchent l’effervescence 24/7 d’une très grande métropole ou des marchés du travail ultra-spécialisés – bien que son développement rapide tende à réduire ces écarts avec les plus grandes villes.

Le logement est sans doute le défi principal pour quiconque souhaite s’installer à Bordeaux, tant la ville a connu un boom immobilier ces dernières années. L’arrivée du TGV en 2017, combinée à l’attrait général pour la métropole, a fait bondir les prix. Ainsi, entre 2013 et 2023, les prix de vente ont augmenté d’environ +70 %, soit la plus forte hausse de France sur la décennie.

Marché de la vente : En 2023, le prix moyen au mètre carré à Bordeaux avoisine les 4 600 à 5 000 € pour un appartement ancien (contre 10 000 à 12 000 € à Paris intra-muros). Cela reste nettement plus abordable que la capitale (environ 60 % moins cher à surface comparable), mais à l’échelle provinciale Bordeaux est désormais l’une des villes les plus chères. Elle rivalise avec Lyon et a même dépassé des métropoles comme Marseille, Nantes ou Toulouse sur ce plan. Les secteurs les plus cotés – centre historique (Quartier des Grands Hommes, Quinconces, Jardin Public), Chartrons, Bordeaux Caudéran, etc. – atteignent ou dépassent les 6 000 €/m² en moyenne, avec des pics à 7 000 €/m² et plus pour des biens de prestige (lofts rénovés, échoppes de luxe). En périphérie proche, les communes recherchées comme Le Bouscat, Mérignac ou Pessac tournent autour de 3 500 à 5 000 €/m² selon les quartiers, offrant des alternatives légèrement moins coûteuses.

Pour les maisons, très prisées des familles, les prix sont également élevés : en ville, une échoppe bordelaise (maison en pierre typique) ou une maison de ville dépasse souvent 5 500 €/m² en moyenne. Les belles demeures avec jardin dans Bordeaux-Caudéran ou les communes chic de la métropole peuvent atteindre des tarifs comparables à ceux de la proche banlieue parisienne. L’augmentation rapide des prix a d’ailleurs fait chuter le pouvoir d’achat immobilier des ménages : on estime qu’avec le revenu moyen local, un ménage ne peut acheter qu’environ 37 m² à Bordeaux désormais (contre 27 m² à Paris, environ 50 m² à Toulouse).

Marché de la location : Côté loyers, Bordeaux reste cher pour la province, mais cela demeure raisonnable comparé à Paris. D’après une étude LocService, le loyer moyen (toutes surfaces confondues) est d’environ 802 € charges comprises pour un logement de 41 m² à Bordeaux, soit 19,4 €/m² en moyenne. Ce niveau est 47 % plus bas qu’à Paris, où le mètre carré locatif dépasse 36 €/m². Concrètement, un appartement 2 pièces en centre-ville se loue autour de 800–850 € à Bordeaux, contre 1 270 € à Paris pour une taille équivalente (environ 45 m²). Pour un T3 familial, on trouve aux environs de 1 100–1 200 € à Bordeaux, là où Paris demanderait plutôt 2 500–2 700 €. L’écart est donc conséquent (-40 à -60 % sur les grosses locations). Évidemment, ces montants varient selon les quartiers : les loyers les plus élevés se trouvent dans l’hyper-centre, les Chartrons ou le Triangle d’Or (souvent 20–25 €/m²). À l’inverse, des secteurs comme Bordeaux Sud, la Bastide (rive droite) ou certains faubourgs offrent des loyers un peu plus doux (15–18 €/m²). En banlieue (Talence, Villenave, Floirac…), on peut gagner encore quelques euros par mètre carré en s’éloignant du centre tout en restant à 15–20 minutes en transports.

Se loger : Face à cette tension, il est fortement conseillé aux nouveaux arrivants d’anticiper leur recherche de logement. La demande est forte (notamment à la rentrée de septembre avec les étudiants), et l’offre peine à suivre malgré les nombreux programmes neufs en cours. Il peut être utile de faire appel à des agences, chasseurs d’appartements ou aux réseaux locaux. Les biens partent vite, souvent en quelques jours. Le coliving et la colocation se développent comme solutions pour les jeunes actifs. Bordeaux a mis en place un dispositif d’encadrement des loyers en 2022 dans l’hyper-centre, mais son impact reste limité pour l’instant. En somme, prévoir un budget logement conséquent est incontournable pour qui veut s’installer à Bordeaux, même si l’on restera gagnant par rapport à un loyer parisien. Une fois cette difficulté surmontée, on pourra pleinement profiter du reste, puisque, comme vu plus haut, la vie quotidienne est par ailleurs moins coûteuse qu’à Paris.

Le marché de l’emploi bordelais est dynamique et en croissance, porté par une économie locale diversifiée. En 2024, on recensait environ 352 000 emplois salariés privés sur la métropole, soit une hausse de +9 % (29 000 emplois créés) depuis 2021– une progression bien supérieure à la moyenne nationale. Le taux de chômage dans l’aire bordelaise s’établit autour de 6,7 %, en dessous de la moyenne France (7,2 %), signe d’un marché relativement fluide. Bordeaux attire de nombreux actifs qualifiés, notamment des cadres (18 % des salariés girondins sont cadres) et des indépendants (plus de 90 000 travailleurs non-salariés, un chiffre en forte hausse).

Plusieurs grands secteurs structurent l’économie locale et offrent des débouchés variés :

• L’aéronautique, le spatial et la défense : Bordeaux est un pôle majeur de l’industrie aéronautique française après Toulouse. Des entreprises de premier plan y sont implantées, telles que Dassault Aviation, Thalès (systèmes de défense) ou encore ArianeGroup (propulsion spatiale). Ce secteur haute technologie emploie des milliers de personnes dans l’agglomération (usines à Mérignac, Martignas, etc.) et continue de recruter des ingénieurs, techniciens, etc.
• Le numérique et les télécoms : La filière du digital est en pleine expansion à Bordeaux, labellisée French Tech depuis 2014. De nombreuses startups et entreprises IT (jeux vidéo, santé digitale, e-commerce…) s’y développent, notamment dans le quartier Euratlantique ou la Cité numérique de Bègles. La métropole mise sur ces secteurs innovants (IA, optique laser, fintech) pour créer les emplois de demain.
• Les sciences de la vie et la santé : Avec un important centre hospitalier universitaire (CHU Pellegrin) et des boîtes pharma/biotech, la santé est un employeur majeur local (public et privé). Bordeaux accueille aussi des centres de recherche (CHU, Institut Bergonié en cancérologie, etc.) et des entreprises de chimie pharmaceutique.
• Le vin et l’agroalimentaire : Impossible de dissocier Bordeaux de son industrie viticole. La filière vin génère des milliers d’emplois (viticulture, œnologues, commerce de vin, export…). Des négociants historiques et des sociétés comme BioLaffort (leader mondial en œnologie) y ont leur siège. Autour du vin gravite un écosystème (œnotourisme, logistique, tonnellerie) qui offre aussi des postes. Plus largement, l’agroalimentaire du Sud-Ouest (conserveries, produits du terroir) est présent.
• Le tourisme et l’événementiel : Bordeaux étant une destination touristique de premier plan, le secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme d’affaires est très actif. L’accueil de salons internationaux (parc des expos), de croisières fluviales ou de grands événements (Vinexpo, Coupe du Monde de rugby 2023…) génère de l’emploi permanent et saisonnier.
• Les services : En tant que grande métropole, Bordeaux concentre des emplois tertiaires nombreux : finance (sièges de banques et assurances régionales), immobilier, commerce (grands centres commerciaux et commerces de centre-ville), éducation (universités, grandes écoles) et administration publique (préfecture, collectivités locales).

Pour un Parisien, il faut avoir conscience que le niveau de rémunération médian est plus bas à Bordeaux. Le salaire net mensuel moyen y tourne autour de 2 350 €, soit environ -9 % par rapport à Paris (2 595 €). Les cadres supérieurs pourront trouver des postes bien payés, mais les très hauts salaires (executive, finance pointue, etc.) sont moins courants qu’à Paris. Néanmoins, cet écart salarial est souvent compensé par le coût de la vie réduit.

Les débouchés existent dans de nombreux domaines, mais la concurrence peut être forte sur les postes qualifiés car Bordeaux attire beaucoup de talents. Il est recommandé de bien préparer son projet professionnel en amont du déménagement : sonder le marché via les nombreux job boards locaux (par ex. la plateforme Job in Bordeaux), contacter des recruteurs, voire envisager une mobilité interne si votre entreprise a une antenne dans la région. À noter que 66 % des projets de recrutement dans la métropole sont jugés difficiles à pourvoir par les employeurs, notamment dans certains métiers en pénurie (ingénieurs informatiques, soignants, BTP…), ce qui peut jouer en faveur des candidats qualifiés.

Enfin, l’entrepreneuriat est encouragé : Bordeaux a multiplié les incubateurs et espaces de coworking (Le Wagon, 1Kubator, French Tech Bordeaux, etc.), profitant de son image de ville innovante. Créer ou reprendre une entreprise en Gironde peut être une aventure fructueuse grâce à l’accompagnement des structures locales et un réseau professionnel convivial (on parle souvent du “bocal bordelais”, un milieu où tout le monde se connaît, propice au réseautage).

Quels secteurs recrutent le plus à Bordeaux ? La réponse peut surprendre : au-delà des images d’Épinal (le vin, l’aéro…), les statistiques montrent que ce sont surtout les services essentiels qui embauchent massivement. D’après le palmarès 2025 de l’emploi girondin, le secteur de la santé et de l’action sociale arrive en tête avec environ 24,4 % des recrutements. Les hôpitaux, cliniques, EHPAD, services à la personne recherchent en permanence des infirmiers, aides-soignants, médecins, auxiliaires de vie… Vient ensuite le secteur de l’hôtellerie-restauration (cafés, restaurants, hôtels) avec 14,4 % des embauches – reflet du dynamisme touristique de la région. En troisième position, on trouve les activités de services administratifs et de soutien (environ 14,3 % également) : cela recouvre des métiers variés comme le nettoyage, la sécurité, l’intérim, le support aux entreprises.

D’autres filières tirent leur épingle du jeu : le domaine des arts, spectacles et loisirs représente plus de 10 % des offres, signe d’une vie culturelle et événementielle intense (techniciens du spectacle, médiation culturelle, etc.). Plus inattendu, l’agriculture/viticulture génère près de 8,6 % des recrutements – il s’agit essentiellement des travaux saisonniers dans les vignobles (vendanges, taille) et de l’agroalimentaire.

En complément, plusieurs filières innovantes montent en puissance et embauchent de plus en plus sur la métropole bordelaise : la transition énergétique (énergies renouvelables, construction durable) avec des entreprises comme Bordeaux Métropole Énergies ou Valorem ; le numérique (développement web, data) où Bordeaux se positionne comme un hub tech régional ; l’optique-laser autour du pôle d’excellence d’Talence ; la silver économie (services aux seniors) compte tenu du vieillissement de la population.

Pour les cadres et professions qualifiées, l’APEC note que les perspectives d’embauche en Nouvelle-Aquitaine restent bonnes, notamment dans l’informatique (développement logiciel), la finance-comptabilité, le management commercial ou la gestion de projet. En 2025, environ 12 900 recrutements de cadres sont attendus dans la région, dont les deux tiers en ex-Aquitaine (donc principalement Bordeaux). Les PME locales sont à l’origine de la majorité de ces offres de postes cadres.

En résumé, un Parisien qui s’installe à Bordeaux trouvera des opportunités d’emploi dans la santé, le tourisme/restauration, l’administration des entreprises, l’informatique, l’ingénierie ou encore la viticulture. Les métiers en tension (difficulté à recruter) incluent par exemple : développeur informatique, comptable, infirmier, aide à domicile, chef de projet BTP, technicien industriel… Il peut être utile de consulter l’Observatoire régional de l’emploi ou de participer à des salons (comme le Village des Recruteurs à Bordeaux) pour cibler les secteurs qui recrutent le plus en fonction de votre profil.

En tant que grande métropole régionale, Bordeaux offre l’ensemble des services et commodités attendus pour bien y vivre au quotidien. Sur le plan des équipements publics et infrastructures, la ville n’a cessé de se moderniser depuis 20 ans, rattrapant son retard sur certaines autres grandes villes françaises.

• Transports urbains : Le réseau TBM (Transports Bordeaux Métropole) comprend aujourd’hui 4 lignes de tramway couvrant l’agglomération (A, B, C, D), plus une soixantaine de lignes de bus régulières, des bus express de banlieue et des navettes fluviales sur la Garonne (les Bat³). Le tram dessert efficacement les principaux quartiers et communes proches, même si sa fréquentation est très élevée aux heures de pointe. Les investissements récents ont prolongé les lignes jusqu’à l’aéroport (ligne A) et créé des pôles d’échanges tram-bus pour améliorer la mobilité. En complément, la ville a aménagé plus de 200 km de pistes cyclables sécurisées : le vélo prend une place croissante dans les déplacements du quotidien (avec un service de vélos en libre-service, VCub). Malgré les embouteillages persistants, il est tout à fait possible de vivre à Bordeaux sans voiture, en combinant tram, marche et vélo.
• Connexions externes : Bordeaux est très bien reliée au reste du pays et à l’international. Le TGV Atlantique place Bordeaux à seulement 2 h 10 de Paris (avec des trains fréquents chaque jour), ce qui facilite les allers-retours professionnels ou familiaux vers la capitale. Vers le sud, des liaisons TGV existent aussi vers Toulouse (2 h) et l’Espagne (intercités vers Irun). L’Aéroport de Bordeaux-Mérignac propose quant à lui des vols directs vers plus d’une centaine de destinations : la plupart des grandes villes européennes (Londres, Amsterdam, Madrid, Rome…), le Maghreb, Montréal, et des liaisons intérieures (Lyon, Lille, Marseille… – les vols vers Paris ont quasiment disparu vu la concurrence du train). Pour les trajets régionaux, le réseau TER Nouvelle-Aquitaine permet de rejoindre Arcachon, Agen, Pau, La Rochelle… en train. Et côté route, plusieurs autoroutes convergent (A10 vers Paris, A62 vers Toulouse, A63 vers Bayonne/Espagne) – attention toutefois aux bouchons sur la rocade aux heures chargées. En résumé, Bordeaux conjugue une position stratégique et des infrastructures de transport qui en font un véritable nœud de communication du Sud-Ouest.
• Éducation et enfance : Les familles trouveront à Bordeaux un large choix d’établissements scolaires de qualité. La ville compte de nombreuses écoles primaires et collèges, ainsi que des lycées renommés (lycées Montaigne, Camille Jullian, Grand-Lebrun, etc., publics et privés). Pour les tout-petits, plusieurs centaines de places en crèches municipales et associatives sont offertes, même si la demande reste forte (il est conseillé de s’y prendre tôt). La métropole abrite aussi l’Université de Bordeaux (regroupant facultés de sciences, de droit, de médecine…), l’Université Bordeaux Montaigne (lettres et sciences humaines) et de grandes écoles (Kedge Business School, Sciences Po Bordeaux, ENSC, École Nationale de la Magistrature, etc.), attirant plus de 100 000 étudiants. Il existe des écoles internationales (Bordeaux International School) et des établissements bilingues, ce qui peut intéresser les expatriés de retour.
• Santé : Bordeaux dispose d’un système de soins complet et réputé. Le CHU de Bordeaux (hôpital Pellegrin, hôpital Saint-André, etc.) est l’un des plus grands de France, offrant toutes les spécialités médicales et un plateau technique de pointe. Il est classé régulièrement parmi les meilleurs hôpitaux du pays. À côté, on trouve plusieurs cliniques privées (groupes Saint-Martin, Bagatelle, etc.) assurant une offre de soins diversifiée. La densité de médecins généralistes et spécialistes est correcte (même si certaines spécialités sont en tension comme partout). En somme, pas d’inquiétude pour se soigner : l’offre médicale est à la hauteur d’une grande ville, avec aussi la présence de laboratoires d’analyses, cabinets de radiologie, etc.
• Commerces et vie quotidienne : En tant que métropole, Bordeaux propose une offre commerciale abondante. Le centre-ville est célèbre pour sa rue Sainte-Catherine, l’une des plus longues rues commerçantes piétonnes d’Europe, bordée de boutiques. On trouve également de grands centres commerciaux en périphérie (Mérignac Soleil, Bordeaux Lac, Bègles Rives d’Arcins…) pour équiper toute la famille. Les marchés de quartier sont nombreux (Capucins, marché bio des Quais, marché de Chartrons…) pour profiter des produits locaux. Côté culture et loisirs, la ville est bien dotée en équipements : bibliothèques, médiathèques de quartier, cinémas (dont l’UGC Ciné Cité et CGR Le Français en centre-ville), parcs sportifs, stades (stade Matmut-Atlantique pour le foot, stade Chaban-Delmas pour le rugby), etc. Les amateurs de nature ne sont pas en reste : le parc de l’Ermitage à Lormont offre un belvédère sur la ville, le domaine de Certes vers Audenge permet de s’évader en bord de Bassin d’Arcachon, et de nombreux sentiers de randonnée démarrent à courte distance en Gironde.
• Sécurité et services urbains : Bordeaux est globalement une ville sûre pour sa taille, avec une délinquance en baisse ces dernières années (même si les cambriolages et vols de vélos existent comme partout). La ville déploie une police municipale et des caméras dans le centre pour renforcer la tranquillité. Les services municipaux sont modernisés : démarches en ligne via bordeaux.fr, déchetteries et tri sélectif organisés par la Métropole, nombreuses associations actives dans chaque quartier. En arrivant de Paris, on appréciera la moindre densité dans les transports ou les administrations, même s’il faut aussi s’habituer à un rythme peut-être un peu moins étendu (certains commerces ferment plus tôt, les transports de nuit sont limités en dehors des vendredis/samedis).

En somme, Bordeaux offre la palette complète des commodités urbaines : on n’y ressent aucun manque en termes d’offre de services par rapport à Paris, si ce n’est une disponibilité parfois moindre sur les horaires tardifs. La qualité des infrastructures (transports, écoles, hôpitaux) s’est nettement améliorée et continue d’évoluer avec l’augmentation de la population. Vivre à Bordeaux, c’est bénéficier d’une ville moderne et fonctionnelle tout en profitant d’un cadre plus détendu qu’en Île-de-France.